Branle-bas de combat et gros pépin
Tout a commencé par un gros problème avec Plasma. À cela, on ajoute le fait que cet ordinateur était plein de partitions (informatiques) diverses, qu’il y avait encore un Windows, inutilisable, dessus et que, de fait, il n’y avait plus de place pour la partition « système » ni vraiment moyen de corriger le tout proprement. En informatique, j’ai remarqué, c’est comme en tricot, quand ça commence mal, après cela va de mal en pis et il vaut mieux tout défaire pour refaire proprement que de s’acharner. La suite des évènements allait confirmer ce fait.
Après avoir passé une bonne partie du 1er mai à tripatouiller mon ordinateur pour tout remettre d’aplomb son formatage, aidée en cela par le forum de Mageia (MLO en fait) où tout le monde s’est montré patient, adorable et s’est mis en quatre pour me donner des pistes, force a été d’accepter qu’il me fallait reformater l’ordinateur pour faire le ménage. Du coup, quitte à réinstaller pourquoi ne pas installer Mageia 7 ?
Précautions d’usage qui valent pour une mise à jour !
Pour commencer, sauvegarde des données (heureusement, je l’avais fait, y avais toujours accès et avais un disque dur externe).
Sauvegarde du dossier .config qui contient vos profils d’applications, et des dossiers .mozilla et .thunderbird, qui ne sont pas dans le répertoire .config, et qui contiennent, eux vos profils pour le navigateur Firefox et le courrielleur Thunderbird.
[fond sepia-grise]Notez qu’il faudra pour cela afficher les fichiers cachés. Ces divers dossiers sont à la racine de votre espace personnel.[/fond sepia-grise]
Création d’une clé usb (4 Gio minimum) de Mageia 7 : téléchargement des paquets et création des paquets avec IsoDumper qui fait tout le travail de vérification (à installer au préalable, il est dans la distribution Mageia 6). Rien de compliqué donc.
Il est conseillé d’avoir une connexion filaire pour éviter les aléas de la wi-fi.
Installation
Brancher la clé, démarrer l’ordinateur appuyer sur la touche F12 au bon moment (le passage le plus délicat à vrai dire) et indiquer qu’on démarre sur la clé USB. Le processus d’installation est enclenché.
Je passe sur les configurations de langue pour arriver directement au partitionnement. Dans mon cas, l’idée était de reformater le disque dur, j’ai donc choisi le 3 ou 4e choix (je ne me souviens plus exactement) indiquant que je voulais que Mageia occupe toute la place, donc pas de création de partition de mon fait. Le « de mon fait » est important ici.
Une fois l’installation faire, les utilisateurs créés et la mise à jour exécutée, on démarre sur le nouveau Mageia et là c’est Byzance !
Récupération des profils et quelques nouveautés
Déjà pour commencer, Mageia 7 a créé deux partitions, une de « système » d’une taille confortable (50 Gio dans mon cas), une de « données » avec le reste du disque dur. Ce qui donne largement de quoi de travailler et de faire des folies en installant un bon paquet de logiciels.
On commence par les profils, donc on glisse le contenu du dossier .config (tout ou partie c’est à vous de voir) dans le dossier du même nom dans votre nouvel espace personnel.
On glisse ensuite les dossiers sauvegardés .mozilla et .thunderbird sur notre espace personnel.
Petite remarque concernant Thunderbird, le logiciel n’est pas installé par défaut dans Mageia 7, il faudra donc le faire, ce qui ne pose pas de problème spécifique, mais surtout, il faut déposer le profil sauvegardé avant de démarrer le logiciel si on veut récupérer son profil sans difficultés. [1]
Tout cela n’a duré qu’une heure environ et avec ça j’avais un Mageia 7 plein de bonnes choses dont :
- Firefox 66.0.3 ;
- LibreOffice 6.2.3.2, oui, oui, la toute dernière beaucoup mieux packagée pour Plasma que celle de la TDF ;
- Gimp 2.10 ;
- une « Bienvenue sur Mageia » repensée qui la rend plus utile je trouve.
Il ne restait plus qu’à rajouter Thunderbird et l’environnement de bureau XFCE [2] dans un premier temps.
Le tout ne m’a pris qu’une heure environ…
Le lendemain : installation de task-lamp, personnalisation XFCE, configuration de mon imprimante tout-en-un. Cette bonne vieille Epson Stylus sx 215 [3] est toujours reconnue par Mageia, ça fait plaisir.
Si ça avait été Windows
Avant quand j’avais Windows, j’aurais été très très embêtée, d’une part, il aurait fallu retrouver le code d’activation de l’OS, ensuite, faire une clé ISO, ce qui est plus compliqué qu’avec IsoDumper puisqu’il aurait fallu que j’aille chercher les instructions sur le site de Microsoft puis le logiciel de vérification Rufus. Et sans moyen de savoir si Windows allait accepter ce code d’activation après un reformatage ! Et bien sûr, créer des partitions.
Il aurait fallu retrouver les profils dans des endroits compliqués et retrouver comment afficher les fichiers cachés (ce qui n’est pas si évident qu’avec Linux).
Ensuite, il aurait fallu réinstaller les logiciels les uns après les autres en allant les chercher sur leurs sites respectifs. Et, évidemment, se demander si le code d’activation du Pack MsOffice fonctionnera toujours (la réponse est : ça dépend) sinon, nécessité de racheter une nouvelle version.
Et enfin, aller récupérer Wamp (qui avait posé des problèmes, si je me souviens bien les dernières fois), remettre les profils dans les endroits compliqués (un coup de recherche internet s’impose parce que c’est le genre de choses qu’on a tendance à oublier) et prier pour que mon imprimante tout-en-un soit reconnue, imprimante et scanner, et aller récupérer le pilote et l’installer (le passage à Windows 10 a failli être fatal). Rajouter le Java kivabien à LibreOffice, chercher hsqldb et le rajouter, etc.
Inutile de signaler qu’au lieu d’une heure pour l’installation avec des logiciels de base, le processus m’aurait pris nettement plus de temps.
Arrivé à ce stade, je ne comprends pas pourquoi on s’obstine à conserver Windows quand on a des alternatives nettement plus sympathiques !